lundi 7 février 2011

#5

Il y a temps !
Temps qui appelle : à la décision, à la résolution, à la résurrection, à la révolution. Des signes s’allument et font émerger les prémices d’un nouveau monde. Promesse pour mon être de changer encore. Et de renaître autrement dans un autre monde. Promesse d’une autre mort possible, d’un autre impossible.
Les souvenirs me viennent avec nouveaux visages. Me montrent des dents brillantes, pointues par moments, souriantes aussi. S’écartent souvent et font apparaitre des langues ancestrales qui ne signifient plus rien, mais lancent des youyous de joie et de fête. Des langues monstrueuses, terrifiantes, et amicales. Plus longues et tendues que tout phallus, excédant tout signifiant, et au-delà de toute matrice. Les langues impossibles ! Celles qui sentent la chair brûlée au feu du festin. Les langues disparaissent aussi soudainement qu’elles sont apparues derrières les dents qui se rejoignent pour sourire ou menacer. A cette distance je ne peux pas savoir. D’ailleurs, est-ce que ce sont vraiment des visages ? S’approchent-ils ou ils s’éloignent ? Se déplacent-ils déjà ? Sont-ils placés quelque part ? Où sont mes souvenirs ?
Qu’importe ! En fête comme en guerre, on se soucie moins de ce qu’on a ou ce qu’on reçoit, que de ce qu’on abandonne. Le butin n’est pas prise, c’est le prix de l’abandon de soi.

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