lundi 7 février 2011

#6

J’ai pris l’habitude dernièrement de ne pas répondre aux numéros masqués : aux appels inconnus. Il faudra que ça change. Mais tant que je « suppose » plus ou moins qui m’appelle en cachant son numéro, je ne réponds pas. Cela fait plusieurs jours qu’une fille que je ne désire pas voir m’appelle et demande avec acharnement à être « mon amie » sur Facebook. Hier encore, le téléphone a sonné en affichant son appel (numéro masqué évidemment).
La nuit, lieu d’où l’on ne peut s’enfuir, elle m’est venue en rêve. Elle me demandait des explications (et je dois souvent rendre des comptes en rêve). J’ai perdu là toutes les raisons que j’ai dû avancer. A imaginer que la raison ne me vient qu’en rêve, je préfère penser qu’elle est ainsi suffisante.
Dans l’amalgame, je devais aussi sauver un petit voyou, et le réconcilier avec son entourage. Cela me tenait beaucoup à cœur apparemment. Même si le jeune homme était vivement entêté, et finissait souvent par « foutre en l’air » tout ce que j’essayais de construire. Cependant il m’était proche. D’une proximité étrange toutefois. On dirait mon écriture !
Ce voyou jouait, et jouissait, de m’obliger de répondre à sa place. De réduire toutes mes paroles à des excuses pour lui. Mais pendant que mes paroles sont là pour répondre ; lui, il est déjà ailleurs entrain d’aggraver la situation, ou de créer de nouveaux problèmes. Ma réponse vient toujours très en retard, et n’arrive jamais à boucler la boucle, et recevoir pleinement une seule excuse.
Quelle est donc cette distance qui nous sépare ? Mon petit voyou et moi avec mes demandes d’excuses pour lui et mes réponses à sa place ? Quelle distance sépare l’écriture et la confession ?

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